10-19 septembre 2017
Birmanie. Émigration massive des Rohingya
Le 10, les rebelles rohingya, qui avaient attaqué des postes de police dans la province de l’Arakan en août, annoncent un cessez-le-feu unilatéral d’un mois. La violente vague de répression suscitée par ces opérations a entraîné la fuite vers le Bangladesh de dizaines de milliers de Rohingya, membres d’une minorité musulmane discriminée. Le gouvernement rejette toute offre de négociation.
Le 13, le Conseil de sécurité de l’ONU adopte une déclaration dénonçant la « violence excessive » exercée par les autorités birmanes à l’encontre des Rohingya.
Le 19, la conseillère d’État et ministre des Affaires étrangères Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991, s’exprime publiquement pour la première fois sur la crise. Elle minimise l’ampleur de celle-ci, ménageant à la fois l’armée, qui conserve une position dominante dans les institutions, et une opinion nationale majoritairement hostile aux musulmans.
Le 19 également, le président français Emmanuel Macron dénonce devant l’Assemblée générale de l’ONU le « nettoyage ethnique » et le « génocide » dont les Rohingya sont l’objet en Birmanie, opinion partagée par la plupart des pays occidentaux. Les quelque cinq cent mille Rohingya réfugiés dans le sud du Bangladesh vivent en outre un drame humanitaire.