10-20 février 2009
Israël. Élections législatives
Le 10 ont lieu les élections législatives anticipées, provoquées par l'impossibilité pour la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, chef du parti centriste Kadima, de former une coalition gouvernementale en octobre 2008. À l'issue de ces élections, Kadima reste le parti dominant de la Knesset (28 sièges sur 120), talonné par le Likoud de Benyamin Nétanyahou (27 sièges), tandis que le Parti travailliste d'Ehoud Barak connaît une déroute historique (13 sièges) et que le parti ultranationaliste Israel Beitenou (« Israël, notre maison ») d'Avigdor Lieberman devient la troisième force politique du pays avec 15 sièges. Le taux de participation s'élève à 65,2 p. 100. Ces résultats soulignent le glissement à droite du Parlement israélien. Après que Benyamin Nétanyahou eut décliné l'offre de Tzipi Livni de former une coalition et, en dépit de son revers, le Likoud est le mieux placé pour former un gouvernement: il a déjà conclu un accord avec le parti ultra-orthodoxe séfarade Shass (11 sièges) et, avec le soutien probable du parti ultranationaliste de Lieberman, il peut constituer une majorité.
Le 20, le président Shimon Peres charge Benyamin Nétanyahou de former le prochain gouvernement d'ici le 3 avril au plus tard. L'ex-Premier ministre conservateur est appuyé par les partis de droite mais tente de se rapprocher des partis centriste et travailliste afin qu'ils « rejoignent un gouvernement d'union nationale ». Toutefois, ces derniers annoncent qu'ils excluent toute coalition avec le Likoud en raison de positions divergentes à propos des négociations de paix avec les Palestiniens.