10-21 juillet 1985
France. Explication du président François Mitterrand sur la cohabitation
Le 10, au cours d'une visite dans le Vercors, François Mitterrand évoque la question de la cohabitation avec la droite en cas de changement de majorité parlementaire après les élections législatives de mars 1986. Il refuse l'éventualité de se voir dessaisi de la conduite de la politique extérieure et assimile l'hypothèse d'une telle « confiscation » à un « coup d'État ». Cette déclaration suscite de vives protestations dans l'opposition.
Le 14, le président Mitterrand, intervenant sur TF 1, à l'occasion de la fête nationale, précise sa conception de la cohabitation. Il affirme qu'il suffit de respecter les termes de la Constitution qui définit le rôle du président, et déclare ne revendiquer aucun « secteur réservé ».
Le 21, Jacques Chirac dénonce sur les ondes de R.M.C. « l'étonnante gymnastique oratoire » de François Mitterrand et déclare qu'un chef de gouvernement issu de l'opposition « devra clairement affirmer qu'il n'a pas la moindre intention de faire le moindre compromis avec le chef de l'État ».