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10-21 juillet 1997

France. Annonce de mesures de redressement après la publication de l'audit sur la situation de l'économie

Le 10, Le Monde rend publique la « note sur la situation économique et financière » de la France remise par Alain Juppé à Lionel Jospin lors de la passation des pouvoirs à Matignon, le 2 juin. Dans celle-ci, l'ancien Premier ministre, tout en affirmant avoir, par son action, « créé les conditions d'un redémarrage durable et sain de l'activité », reconnaît le mauvais état des comptes publics. Il confirme les prévisions relatives à un taux de déficit public d'environ 3,5 p. 100 du produit intérieur brut (P.I.B.) pour 1997 – le traité de Maastricht fixe à 3 p. 100 le plafond à atteindre dans ce domaine pour accéder à la monnaie unique – et indique que, en l'absence de « tendance spontanée à la réduction des déficits », ce taux pourrait dépasser 4 p. 100 en 1998 sans « engagement fort » du gouvernement. Autrement dit, selon Alain Juppé, la reprise de la croissance ne pourrait suffire à éviter l'adoption de mesures de rigueur.

Le 21, les deux magistrats de la Cour des comptes chargés par Lionel Jospin d'effectuer l'audit des finances publiques remettent leurs conclusions au Premier ministre. Ils estiment que le taux du déficit public, dont la plus grande partie est imputable aux seuls comptes de l'État, se situera entre 3,5 p. 100 et 3,7 p. 100 du P.I.B. en 1997.

Le 21 également, le ministre de l'Économie, Dominique Strauss-Kahn, présente les mesures destinées à réduire de 32 milliards de francs, soit 0,4 p. 100 du P.I.B., les déficits pour 1997. Il annonce 10 milliards de francs d'économies budgétaires et de ponctions sur certains établissements publics, et 22 milliards de francs de recettes supplémentaires résultant d'une augmentation exceptionnelle de l'impôt sur les grosses sociétés, qui serait majoré de 15 p. 100 pour 1997 et 1998. Tandis que le Conseil national du patronat français modère ses critiques, les syndicats approuvent le plan gouvernemental qui épargne les ménages. L'Allemagne et la Commission européenne l'accueillent avec satisfaction.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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