10-21 juin 1988
U.R.S.S.. Différend entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan pour le contrôle du Haut-Karabakh
Le 10, la Pravda reconnaît pour la première fois que les autorités ne contrôlent pas la situation dans le Haut-Karabakh, région majoritairement peuplée d'Arméniens mais rattachée à l'Azerbaïdjan, où la population se mobilise depuis quatre mois pour obtenir le rattachement à la république d'Arménie. Cette revendication est activement soutenue en Arménie par la population, mais aussi par les autorités locales.
Le 11, de violentes manifestations anti-arméniennes éclatent à Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan : plusieurs Arméniens auraient été tués.
Le 15, le Parlement arménien (Soviet suprême), en se prononçant à l'unanimité pour le rattachement du Haut-Karabakh à l'Arménie, est le premier, dans l'histoire de l'U.R.S.S., à prendre une position opposée à celle des instances centrales.
Le 17, le Parlement d'Azerbaïdjan vote en faveur du maintien du statu quo.
Le 21, les députés arméniens demandent alors d'être placés directement sous la tutelle de l'administration centrale soviétique, tandis que grèves et manifestations se poursuivent les jours suivants au Karabakh et en Arménie.