10-23 janvier 2023
Iran - Belgique. Annonce de la condamnation d’Olivier Vandecasteele en Iran
Le 10, les autorités iraniennes précisent que le travailleur humanitaire belge Olivier Vandecasteele, arrêté en février 2022 à Téhéran, a été condamné pour « espionnage contre la République islamique d’Iran au profit d'un service de renseignement étranger », « coopération avec un gouvernement hostile, les États-Unis, contre la République islamique d’Iran », « contrebande de devises » et « blanchiment d’argent » à une peine cumulée de quarante ans de prison, ainsi qu’à soixante-quatorze coups de fouet. En application de la règle de la confusion des peines, celui-ci ne devrait purger que la plus longue d’entre elles, d’une durée de douze ans et demi. En décembre 2022 avait été annoncée sa condamnation à vingt-huit ans de prison, pour des charges alors non précisées. La mise en œuvre du traité conclu entre la Belgique et l’Iran, permettant le transfèrement de personnes condamnées, qui aurait pu autoriser l’échange d’Olivier Vandecasteele contre le diplomate iranien Assadollah Assadi, condamné en Belgique, a été suspendue par la Cour constitutionnelle belge en décembre 2022.
Le 19, trois jours après un rassemblement de plusieurs milliers de membres de la diaspora iranienne devant le Parlement de Strasbourg, les eurodéputés adoptent une résolution dénonçant la condamnation d’Olivier Vandecasteele et des autres Européens détenus en Iran, et appelant les États membres de l’Union européenne à durcir les sanctions à l’encontre de Téhéran et à inscrire le corps des Gardiens de la révolution islamique sur la liste européenne des organisations terroristes.
Le 23, l’Union européenne ainsi que Londres et Washington adoptent de nouvelles sanctions à l’encontre de personnalités et entités iraniennes.
