10-23 juin 2014
France. Mouvement social à la S.N.C.F
Le 10, la C.G.T.-Cheminots et S.U.D.-Rail, respectivement premier et troisième syndicat de la S.N.C.F., lancent un mouvement de grève contre le projet de loi de réforme ferroviaire. Ils dénoncent notamment le fait que la réunion de la S.N.C.F. et de Réseau ferré de France – séparés en 1997 –, prévue par la réforme, ne se fasse pas par le biais d'une fusion, mais par la création d'une holding commune aux deux sociétés qui doivent demeurer distinctes au regard de la législation européenne dans la perspective d'une ouverture à la concurrence. Les syndicats s'inquiètent également des moyens d'endiguer la dette du système ferroviaire, qui s'élève à 44 milliards d'euros et pourrait atteindre 79 milliards en 2025 en l'absence de réforme – et 59 milliards avec la réforme.
Le 12, la C.G.T. et S.U.D. rejettent les garanties du gouvernement sur l'intégrité de la future holding et appellent les cheminots à poursuivre le mouvement.
Le 13, le président François Hollande déclare qu'« il faut savoir arrêter un mouvement et être conscient des intérêts de tous » et notamment des lycéens qui entament les épreuves du baccalauréat le 16.
Le 17 commence à l'Assemblée nationale la discussion du projet de loi de réforme ferroviaire agrémenté des garanties accordées par le gouvernement.
Le 23, la grande majorité des grévistes reprennent le travail. Le Parlement adoptera définitivement la réforme ferroviaire le 23 juillet.