10-25 novembre 1992
Tadjikistan. Rééquilibrage du pouvoir en faveur des communistes et cessez-le-feu
Le 10, le président par intérim Abkarcho Iskandarov, le président du Parlement et le gouvernement, qui représentaient les autorités « islamistes » et « démocrates » au pouvoir depuis le retrait forcé du président communiste Rahmon Nabiev, le 7 septembre, annoncent leur démission. Ils cèdent aux exigences des partisans du président déchu, qui menaçaient de lancer une nouvelle attaque contre Douchanbe, après l'échec de l'offensive meurtrière du 24 octobre. Depuis le début du mois, des forces blindées russes sont déployées dans la capitale, mais Moscou redoute autant le retour des communistes que l'avènement d'un pouvoir islamiste en Asie centrale.
Le 19, le Parlement tadjik élit à sa présidence Ali Rahmanov, gouverneur de la région du Kouliab, dans le sud du pays, autre fief communiste dont les combattants continuent d'exercer une pression militaire sur Douchanbe. Le Parlement entérine la démission d'Abkarcho Iskandarov et de Rahmon Nabiev, et confirme à son poste le Premier ministre Abdulmalik Abdulladjanov.
Le 25, après six mois d'une guerre civile qui aurait fait quelque cinquante mille morts, selon le gouvernement tadjik, les factions rivales concluent un accord de cessez-le-feu.