10-25 octobre 1993
Grèce. Victoire socialiste aux élections législatives et formation d'un gouvernement par Andreas Papandréou
Le 10, le Parti socialiste (P.A.S.O.K.) d'Andreas Papandréou, qui avait été écarté du pouvoir en avril 1990 après huit années de gouvernement, remporte les élections législatives anticipées. Avec 46,9 p. 100 des voix et cent soixante-dix sièges (+ 47) sur trois cents, le P.A.S.O.K. s'assure la majorité absolue. La Nouvelle Démocratie (N.D., conservatrice) du Premier ministre sortant Constantin Mitsotakis marque un net recul, avec 39,4 p. 100 des voix et cent onze élus (— 39). Formation dissidente de la N.D., le nouveau parti Printemps politique (nationaliste) de l'ancien ministre Antonis Samaras se place en troisième position sur l'échiquier politique en obtenant 4,9 p. 100 des voix et dix sièges, suivi de près par le Parti communiste grec, qui maintient ses positions avec 4,5 p. 100 des suffrages et neuf élus. La Coalition de la gauche, composée d'intellectuels, d'écologistes et de communistes rénovateurs, n'est pas représentée.
Le 25, le Parlement accorde sa confiance au gouvernement formé par Andreas Papandréou, qui a présenté le 23 un programme axé autour de la « fortification de l'hellénisme » et de la restauration de l'État-providence.