10-26 juin 1991
Madagascar. Manifestations contre le pouvoir
Le 10, à l'appel de l'opposition, plusieurs milliers de manifestants hostiles au projet gouvernemental de révision de la Constitution qui vise à concentrer tous les pouvoirs dans les mains du président de la République, Didier Ratsiraka, défilent dans les rues de la capitale, Tananarive, en faveur de la démocratie.
Le 11, ils sont à nouveau cent mille à manifester pour réclamer l'abrogation de la Constitution socialiste de 1975, ainsi que la tenue d'une conférence nationale réunissant les représentants du pouvoir et ceux de la société civile (partis d'opposition, syndicats et associations religieuses).
Le 18, le « comité des forces vives », qui regroupe les mouvements d'opposition au régime, réclame ouvertement le départ du président Didier Ratsiraka. Les jours suivants, la contestation prend de l'ampleur et des rassemblements quotidiens réunissent des dizaines de milliers de manifestants sur la place du 13-Mai, en plein centre de la capitale.
Le 26, jour de la fête nationale qui célèbre le trente et unième anniversaire de l'indépendance, l'opposition maintient son mot d'ordre de grève générale et organise de nouvelles manifestations pour protester contre le refus du président d'organiser une conférence nationale.