10-27 juin 2001
Macédoine. Agitation diplomatique et fragile cessez-le-feu
Le 10, les rebelles albanais de l'Armée de libération nationale de Macédoine (U.Ç.K.M.), qui progressent en direction de la capitale, lancent un ultimatum au gouvernement, menaçant de bombarder Skopje, à partir du lendemain, si l'armée ne cesse pas de pilonner les villages du nord du pays contrôlés par la guérilla indépendantiste.
Le 11, toutefois, le gouvernement et l'U.Ç.K.M. décident de suspendre provisoirement leurs opérations militaires.
Le 14, à l'occasion de l'escale à Skopje du secrétaire général de l'O.T.A.N., George Robertson, le gouvernement, comme la guérilla, demande l'intervention de l'Alliance atlantique dans le conflit qui les oppose.
Le 20, l'O.T.A.N. se déclare prête à examiner l'envoi de 3 000 hommes en Macédoine en vue de sécuriser la frontière avec le Kosovo et de désarmer la guérilla albanaise, à la condition que les deux parties parviennent à conclure un accord politique, et pas seulement un cessez-le-feu.
Le 22, alors que les négociations entre les partis slaves et albanais sont dans l'impasse, l'armée lance une nouvelle offensive contre les positions de l'U.Ç.K.M.
Le 24, l'émissaire de l'Union européenne en Macédoine, Javier Solana, annonce la conclusion d'un cessez-le-feu entre l'armée et la guérilla. En recevant la visite d'une délégation de représentants de l'Union européenne, de l'O.T.A.N. et de la Croix-Rouge, les dirigeants de l'U.Ç.K.M. rompent leur isolement diplomatique.
Le 25, les rebelles évacuent, sous la protection de soldats de l'O.T.A.N., la localité d'Aracinovo, située à une dizaine de kilomètres de Skopje, qu'ils occupaient depuis le 8. Le soir même, plusieurs milliers de manifestants, partisans de la manière forte à l'encontre de l'U.Ç.K.M., manifestent devant le Parlement de Skopje contre le président Boris Trajkovski et contre l'O.T.A.N.
Le 27, de nouveaux accrochages se produisent entre l'armée et les troupes de l'U.Ç.K.M.