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10-28 février 1985

Afrique du Sud. Regain de la répression malgré quelques tentatives d'ouverture vers les milieux anti-apartheid

Le 10, Nelson Mandela, chef historique de la résistance noire, emprisonné à vie en 1964 pour complot contre le gouvernement, rejette l'offre de libération conditionnelle faite le 31 janvier par le président Pieter Botha à certains prisonniers politiques condamnés à de longues peines. Cette proposition s'accompagne, de la part des autorités, d'une ouverture en direction de l'opposition noire et en particulier de l'African National Congress (A.N.C.), la plus dure des organisations anti-apartheid.

Le 18, le camp de squatters de Crossroads, qui regroupe environ 65 000 personnes aux portes du Cap, est le théâtre d'une émeute. Les squatters refusent en effet de quitter ce camp promis à la démolition pour être déplacés dans une nouvelle town-ship, à 35 kilomètres de là. Les affrontements avec la police font dix-huit morts et plus de deux cents blessés.

Le 19, une vague d'arrestations s'abat sur les milieux modérés de la lutte anti-apartheid, décapitant en particulier le mouvement qui, depuis sa création en août 1983, est devenu le plus actif, le Front démocratique uni (U.D.F.) : le 21, sept de ses dirigeants sont inculpés de haute trahison et se trouvent donc passibles de la peine capitale.

Le 28, Dennis Goldberg, détenu politique blanc, compagnon de Nelson Mandela, condamné comme lui en 1964, accepte l'offre de libération conditionnelle du président Botha, comme l'auraient déjà fait une vingtaine d'autres prisonniers politiques. Il gagne Israël le 28.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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