10-28 février 1987
Iran - Irak. Trêve après une relance de la « guerre des villes » et fin de l'offensive Kerbala-5
Le 10, l'imam Khomeiny, âgé de quatre-vingt-six ans, prononce un discours public, pour la première fois depuis le 20 novembre, dans une mosquée de Téhéran, à la veille du huitième anniversaire de la proclamation de la République islamique, le 11 février 1979. Il affirme que les Iraniens exigent « la guerre jusqu'à la victoire » contre l'Irak.
Le 11, après quelques jours d'interruption, l'Irak reprend ses raids contre les villes iraniennes, en particulier Téhéran et, jusqu'au 15, la « guerre des villes » fait à nouveau rage, l'Iran répliquant en lançant de nouveaux missiles sol-sol sur Bagdad, les dixième et onzième depuis le 10 janvier, date de la reprise des bombardements sur des objectifs civils.
Le 19, une trêve officielle intervient dans la « guerre des villes ». Le nombre des victimes civiles est très élevé : Bagdad ne publie aucun bilan, mais Téhéran affirme que les bombardements aériens de près de cinquante villes iraniennes, souvent à raison d'une dizaine de villes par jour, ont fait, en un peu plus d'un mois, au moins trois mille morts et onze mille blessés.
Le 26, un communiqué militaire iranien annonce la fin de l'offensive Kerbala-5 lancée le 8 janvier au sud-est du port irakien de Bassorah. Les combats, très violents en janvier, étaient pratiquement interrompus depuis le début de février.