10-28 mars 2011
Arabie Saoudite. Signes d'ouverture politique et sociale
Le 10, quelque huit cents personnes manifestent à Al-Qatif, dans l'est du pays, pour demander la libération de neuf détenus chiites, dont un prédicateur réformateur qui a été arrêté le 27 février après avoir appelé à l'instauration d'une monarchie constitutionnelle et à la fin de la corruption et des discriminations. La police réprime violemment le mouvement et les autorités rappellent que les manifestations sont interdites dans le royaume.
Le 11, la police se déploie dans le nord de la capitale alors que des groupes de militants utilisant les réseaux sociaux Facebook et Twitter ont appelé à manifester pour réclamer des réformes de la monarchie.
Le 18, le roi Abdallah annonce le renforcement des effectifs de sécurité dans le royaume, la mise en œuvre d'un vaste plan de mesures sociales et la création d'un comité de lutte contre la corruption. Ces décisions interviennent alors qu'un appel à protester le 20 mars a été lancé sur Facebook; elles s'inscrivent également dans le contexte des révoltes populaires qui touchent plusieurs pays arabes.
Le 28, le président de la commission électorale nationale annonce la tenue en septembre d'élections municipales qui étaient en souffrance depuis deux ans.