10-29 novembre 1990
Tchad. Attaque de rebelles à partir du Soudan
Le 10, une offensive est lancée par des rebelles dans la région de Tiné près de la frontière soudanaise. Le gouvernement de Hissène Habré dénonce une volonté de déstabilisation de la part de la Libye et du Soudan. Mais Tripoli et Khartoum nient toute participation aux combats et affirment qu'il s'agit d'une agression menée par des opposants tchadiens du Mouvement patriotique du salut que dirige Idriss Déby, ancien chef d'état-major de l'armée entré en dissidence en avril 1989.
Le 16, des soldats français qui participent au dispositif Épervier mis en place en 1986 sont envoyés à Abéché, principale ville de l'est du pays.
Les 24 et 25, alors que le ministre de l'Information dément que les forces d'Idriss Déby se soient emparées de la ville de Goz-Beida, les forces armées nationales tchadiennes subissent de sérieux revers.
Le 28, la France, qui refuse de s'immiscer dans un conflit intérieur tchadien, envoie une compagnie de parachutistes pour assurer la sécurité des résidents français.
Le 29, les forces du Mouvement patriotique du salut d'Idriss Déby s'emparent sans combats d'Abéché. Les soldats français restent cantonnés à l'aéroport et n'interviennent pas.