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10-29 novembre 2001

France. Mouvement de protestation des policiers

Le 10, plus de 3 000 officiers de police manifestent à Paris à l'appel de leurs syndicats. Les policiers, dont le mouvement de contestation a débuté en octobre, dénoncent notamment la loi de juin 2000 sur la présomption d'innocence, entrée en vigueur en janvier.

Le 12, le ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, présente son « plan d'action renforcée contre la violence ». Celui-ci prévoit l'équipement des agents affectés sur la voie publique en gilets pare-balles; le renforcement de la présence policière sur le terrain; l'octroi de compensations financières à la surcharge de travail provoquée par la mise en place de l'euro et l'application du plan Vigipirate; enfin, la priorité est accordée à la lutte contre la délinquance. L'augmentation du budget du ministère de l'Intérieur pour 2002 doit permettre la création de 3 000 emplois nouveaux.

Le 17, c'est au tour d'environ 4 000 gardiens de la paix et membres des compagnies républicaines de sécurité (C.R.S.) – ce nombre assez faible s'explique par la division des syndicats de policiers – de défiler dans la capitale, pour réclamer l'accroissement des effectifs et des augmentations de salaires.

Le 20, le Premier ministre, Lionel Jospin, admet le principe d'une évaluation de l'application de la loi sur la présomption d'innocence, qu'il confiera au député (P.S.) Julien Dray.

Le 21, plus de 20 000 policiers manifestent de nouveau à Paris et en province. Il s'agit de la plus forte mobilisation policière depuis 1991.

Le 22, les policiers sont encore plus de 15 000 à descendre dans la rue à Paris, à l'appel d'autres syndicats.

Le 29, Daniel Vaillant et les syndicats majoritaires concluent un accord qui prévoit une rallonge budgétaire pour porter à 1,1 milliard de francs la somme destinée à satisfaire les revendications, notamment salariales, des policiers.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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