10-29 octobre 1989
Afrique du Sud. Libération de huit dirigeants nationalistes
Le 10, le président Frederik De Klerk annonce la prochaine libération de prisonniers politiques, à l'exclusion de celle de Nelson Mandela.
Le 15, les huit prisonniers, dont Walter Sisulu et six autres dirigeants historiques du Congrès national africain (A.N.C.), tous condamnés à la réclusion à perpétuité quelque vingt-six ans auparavant, sont libérés. Après une cérémonie dans l'église de Soweto, Walter Sisulu, âgé de soixante-dix-sept ans, demande au gouvernement de « créer un climat propice au dialogue » mais reconnaît que c'est la première intervention publique de l'A.N.C. depuis son interdiction en 1960.
Le 22, les pays du Commonwealth, réunis à Kuala Lumpur (Malaisie), lancent, malgré la ferme opposition de Margaret Thatcher, un appel en faveur d'une intensification des sanctions contre le régime de l'apartheid.
Le 29, le gouvernement autorise un rassemblement au stade de Soweto, dans la banlieue de Johannesburg : soixante mille nationalistes noirs, membres de l'A.N.C. ou du Parti communiste interdit en 1950, y célèbrent pacifiquement la libération de leurs dirigeants.