10-29 septembre 2007
Pakistan. Candidature contestée de Pervez Moucharraf à l'élection présidentielle
Le 10, Nawaz Sharif, ancien Premier ministre vivant en exil, est refoulé alors qu'il tentait de rentrer dans son pays, comme un jugement de la Cour suprême l'y avait autorisé en août. Les jours précédents, la police avait interpellé des centaines de membres de son parti, la Ligue musulmane du Pakistan, ainsi que d'autres dirigeants de l'opposition.
Le 14, un autre ancien Premier ministre, Benazir Bhutto, exilée volontaire au Royaume-Uni depuis le coup d'État du général Moucharraf et condamnée dans son pays pour corruption, annonce son retour au Pakistan en octobre.
Le 18, l'entourage du président Moucharraf annonce que celui-ci renoncera à son statut de chef des armées s'il remporte l'élection présidentielle prévue en octobre. L'opposition estime contraire à la Constitution, de la part du chef de l'État, de se présenter à l'élection présidentielle avec son rang de chef d'état-major.
Le 24, les autorités américaines jugent «extrêmement dérangeantes et troublantes» les arrestations de dirigeants de l'opposition au Pakistan.
Le 28, la Cour suprême autorise la candidature du chef de l'État et chef des armées Pervez Moucharraf à l'élection présidentielle.
Le 29, à Islamabad, des affrontements opposent les forces de l'ordre à des avocats, à la tête de la contestation du régime militaire, qui protestent contre cette décision de la Cour suprême.