10-30 août 1989
Liban. Poursuite des combats malgré les efforts diplomatiques
À partir du 10, les bombardements connaissent une violence sans précédent, ce qui accélère l'exode des Beyrouthins.
Le 12, le gouvernement français reprend ses démarches diplomatiques en vue de sensibiliser la communauté internationale. Cinq émissaires sont ainsi dépêchés dans les différentes capitales concernées par le conflit et des interventions sont effectuées auprès des autorités américaines.
Le 13, les forces chrétiennes du général Aoun repoussent une offensive des milices druzes, appuyées par l'artillerie syrienne, contre Souk-el-Gharb qui défend l'un des accès au réduit chrétien. La bataille s'étend, le 14, à tous les fronts du territoire chrétien.
Le 15, le Conseil de sécurité de l'O.N.U., réuni d'urgence, lance un appel général à un cessez-le-feu immédiat, que le général Aoun accepte dès le lendemain. Paris décide de renforcer sa présence navale en Méditerranée orientale : le porte-avions français Foch appareille, le 19, à destination du Liban pour une mission d'« assistance » et de « sauvegarde » destinée à « tous les Libanais », comme le confirme, le 20, le président François Mitterrand en réponse aux critiques formulées par les alliés libanais de la Syrie.
Le 23, devant les tentatives de récupération de l'opération française, le chef de l'État déclare qu'il n'appartient à personne de « dicter à la France ce qu'elle doit faire à propos du Liban », tandis que le ministre de la Défense annonce une réduction de huit à cinq navires de la flotte envoyée par la France au Liban.
Le 24, pour la première fois depuis 1987, un émissaire soviétique de haut rang arrive à Beyrouth où il s'entretient avec les diverses parties du conflit.
Le 30, les combats reprennent, mettant un terme à la trêve fragile qui s'était instaurée depuis le 15.