10-30 août 2015
Syrie. Bombardement meurtrier de Douma
Le 10, les autorités libèrent le militant des droits de l’homme Mazen Darwich, artisan des manifestations pacifiques de 2011 contre le régime de Damas, qui avait été arrêté en février 2012.
Le 10 également, un cousin du chef de l’État, Souleiman al-Assad, qui avait tué un officier supérieur quatre jours plus tôt à Lattaquié, dans le fief du régime alaouite, est arrêté. Un millier de personnes avaient défilé dans la ville pour réclamer justice.
Le 16, une centaine de personnes sont tuées dans le bombardement par l’aviation du marché de Douma, une banlieue de Damas contrôlée par les rebelles. Ce raid, l’un des plus meurtriers du conflit, intervient deux ans après l’attaque à l’arme chimique qui avait fait des centaines de morts dans cette même région. Il survient alors que le secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires de l’O.N.U., Stephen O’Brien, est en visite à Damas.
Le 17, le Conseil de sécurité de l’O.N.U. approuve à l’unanimité l’initiative de paix présentée par l’envoyé spécial des Nations unies en Syrie, Staffan de Mistura, qui prévoit de réunir des représentants du régime et de l’opposition au sein de groupes de travail thématiques.
Le 18, les autorités annoncent la décapitation par le groupe État islamique (E.I.), qui occupe Palmyre depuis mai, de l’ancien directeur du site archéologique, Khaled al-Assad, âgé de quatre-vingt-deux ans.
Le 23, les autorités confirment la destruction par l’E.I. du petit temple de Baalshamîn, à Palmyre, qui aurait eu lieu un mois plus tôt.
Le 30 est annoncée la destruction, quelques jours plus tôt, du grand temple de Bêl à Palmyre.