10-30 avril 1981
Tunisie. Normalisation politique et syndicale
Le 10, à l'occasion de l'ouverture du congrès extraordinaire du parti unique, le Parti socialiste destourien, le président Bourguiba déclare, d'une part, qu'« il n'y a pas d'objections à l'émergence de formations nationales » représentées à l'Assemblée et, d'autre part, que la direction de la centrale syndicale ne sera plus obligatoirement confiée à un membre du bureau politique du P.S.D., comme c'était le cas auparavant. L'opposition réagit favorablement : Mohamed Harmel, secrétaire général du Parti communiste tunisien, ainsi qu'Ahmed Mestiri, du Mouvement des démocrates socialistes, et Mohamed Bel Hadj Amor, du Mouvement de l'unité populaire, expriment leur satisfaction.
Le 29 et le 30, se tient le congrès de l'Union générale des travailleurs tunisiens : les 550 participants sont, pour la plupart, des responsables qui avaient été écartés à la suite des émeutes de janvier 1978 et remplacés par des dirigeants imposés. On assiste donc à un retour à une vie syndicale normale.