10-30 avril 2007
Israël - Autorité palestinienne. Rupture de la trêve à Gaza
Le 10, le Congrès des États-Unis débloque une aide de près de 60 millions de dollars destinée à renforcer les services de sécurité du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas face aux forces du Hamas.
Le 10 également, le gouvernement israélien rejette la liste d'environ mille quatre cents prisonniers palestiniens dont le Hamas réclame la libération en échange de celle du caporal Gilad Shalit, enlevé en juillet 2006 – échange dont le principe a, quant à lui, déjà été accepté.
Le 18, la télévision publique diffuse un reportage inédit sur la destruction par l'aviation israélienne du réacteur nucléaire irakien Osirak, en juin 1981.
Les 21 et 22, pour la première fois depuis l'instauration d'une trêve dans la bande de Gaza, en novembre 2006, l'armée israélienne effectue des raids d'assassinats ciblés en Cisjordanie et à Gaza, tuant neuf personnes.
Le 24, confirmant la rupture de la trêve, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, bras armé du Hamas, revendiquent le tir de dizaines de roquettes et d'obus de mortier sur Israël à partir de Gaza, en riposte aux raids du week-end précédent.
Le 25 sont rendus publics les soupçons d'« intelligence avec l'ennemi » à l'origine d'une enquête sur l'ancien député arabe à la Knesset Azmi Bichara, chef du parti antisioniste Balad. Ce dernier, qui s'est exilé au Caire et a démissionné de son mandat le 22, aurait vendu des informations au Hezbollah libanais lors de la guerre engagée contre celui-ci par Israël durant l'été de 2006.
Le 30 est publié le rapport préliminaire de la commission dirigée par le juge Eliahou Winograd, chargée d'analyser les dysfonctionnements enregistrés lors de la guerre contre le Hezbollah au Liban durant l'été de 2006. Le pré-rapport ne porte que sur les premiers jours du conflit. Il met en cause le Premier ministre Ehoud Olmert, accusé d'« échec sérieux dans l'exercice de son jugement et de sa responsabilité »; le ministre de la Défense Amir Peretz, qui n'a « pas rempli ses fonctions [ni] permis à Israël de bien répondre aux défis »; l'ancien chef d'état-major Dan Haloutz, qui a démissionné en janvier, accusé de « manquements de responsabilité, de professionnalisme et de jugement ». Les rapporteurs notent que « les ministres ont voté pour une vague décision, sans comprendre ni savoir quelle était sa nature et ses implications » et que l'« armée n'était pas prête ». Ehoud Olmert reconnaît que « de nombreuses erreurs ont été commises par les preneurs de décision – [lui] le premier », mais exclut de démissionner.