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10-30 juin 2021

Algérie. Élections législatives

Le 10, les arrestations du journaliste Khaled Drareni et du militant Karim Tabbou, qui étaient en liberté provisoire à la suite de leur condamnation en 2020, ainsi que d’Ihsane El Kadi, directeur de Radio M, proche du Hirak, témoignent de l’intensification de la répression envers les figures de la contestation avant les élections législatives.

Le 12, le Front de libération nationale (FLN) arrive en tête aux élections législatives, malgré un fort recul, avec 6,2 % des suffrages et 98 élus sur 407. Les candidats indépendants qui obtiennent des sièges, au nombre de 84, totalisent 5,6 % des voix. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste) obtient 4,5 % des suffrages et 65 députés. Le Rassemblement national démocratique (RND), traditionnel allié du FLN, également en recul, regroupe 4,3 % des voix et 58 sièges. Le Front El-Moustakbal, scission du FLN, obtient 3,3 % des suffrages et 48 élus et le Mouvement El-Bina (islamiste), 2,3 % des voix et 39 députés. Plus de 72 % des suffrages se portent sur des partis ou des candidats indépendants qui n’obtiennent pas de sièges. Le taux de participation est de 23 %, le plus faible jamais enregistré dans le pays. L’opposition avait appelé au boycottage du scrutin. Le FLN et le RND ne disposent pas à eux deux de la majorité absolue, pour la première fois depuis l’instauration du multipartisme en février 1989.

Le 30, le président Abdelmadjid Tebboune nomme le ministre des Finances Aïmen Benabderrahmane un technocrate, au poste de Premier ministre, en remplacement d’Abdelaziz Djerad.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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