10-31 décembre 1989
France. Déclarations du président François Mitterrand sur l'Europe de l'Est et sur l'immigration
Le 10, François Mitterrand, dans un entretien radio-télévisé, évoque les bouleversements en Europe de l'Est : il tient à rassurer l'opinion en réaffirmant le maintien des alliances et son souhait de voir l'Est et l'Ouest « se diriger en commun vers l'objectif Europe ». À propos de l'éventuelle réunification allemande, il déclare qu'on ne doit pas avoir peur « d'événements qui, en soi, sont heureux ». Parlant ensuite de la situation française, il aborde le problème de l'immigration, distinguant nettement l'immigration régulière de l'immigration clandestine, qui « ne doit pas être tolérée ».
Le 31, le chef de l'État consacre l'essentiel de son message traditionnel de vœux aux événements d'Europe de l'Est, « qui dépassent en importance tout ce que nous avons connu depuis la guerre ». Il souhaite que, dans les années 1990, s'instaure une « confédération » européenne, qui engloberait à la fois la C.E.E., dont les structures doivent être « renforcées », et les pays de l'Est devenus démocratiques.