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10-31 décembre 2012

Centrafricaine (République). Offensive des rebelles de la Seleka

Le 10, plusieurs groupes rebelles, rassemblés au sein de la Seleka – « coalition » en langue sango –, reprennent les armes contre le pouvoir. Ils progressent rapidement depuis le nord-est du pays en direction de Bangui, en dépit de l'envoi par le Tchad de renforts militaires pour appuyer l'armée centrafricaine.

Le 12, la Seleka publie une déclaration réclamant l'application de l'accord de paix global signé à Libreville (Gabon) en juin 2008 – qui prévoyait le désarmement, l'indemnisation et la réinsertion des rebelles –, ainsi que « l'ouverture d'un dialogue politique inclusif ». La Seleka dénonce également la « mal gouvernance » du pouvoir, ainsi que « l'exclusion de l'opposition, le clientélisme et le tribalisme ».

Le 27, le président français François Hollande déclare que les soldats français stationnés à Bangui dans le cadre de la Mission de consolidation de la paix en Centrafrique ne sont pas là pour sauver le régime, mais pour défendre l'ambassade de France et protéger les ressortissants et les intérêts français. En 2006 et 2007, l'armée française était intervenue directement contre des rebelles qui menaçaient le pouvoir centrafricain.

Le 28, le président François Bozizé propose l'ouverture de négociations, « sans délai » et « sans condition », sous l'égide de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale.

Le 30, le président Bozizé appelle les rebelles à participer à un gouvernement d'union nationale. Sa proposition est rejetée.

Le 31, le président tchadien Idriss Déby prévient les rebelles que la ville de Damara, située à 75 kilomètres au nord de Bangui, constitue la « ligne rouge » à ne pas franchir.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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