10-31 octobre 2000
France - Monaco. Tensions dans les relations entre Paris et Monaco
Le 10, le gouvernement français rend publics deux rapports ministériels relatifs aux relations entre Paris et Monaco. Le ministère de l'Économie et celui de la Justice recommandent « une remise à plat de ces relations dans le sens d'une clarification, d'une plus grande transparence et d'une efficacité accrue ». Bercy évoque « un écart important entre le droit et le fait [...] dans la plupart des domaines » de coopération entre les deux États. La chancellerie, de son côté, note « l'insuffisance des accords bilatéraux de coopération » en matière de justice et « la nécessité de renforcer la lutte contre le blanchiment », qui demeure le principal sujet de discorde. En juin, un rapport parlementaire sur la délinquance financière en Europe avait déjà vivement critiqué la principauté. Le ministère de l'Économie indique que, « à défaut d'un accord rapide sur les mesures nécessaires [...], le gouvernement proposera au Parlement des mesures législatives pour mettre fin à de telles situations ».
Le 10 également, le ministre d'État de la principauté, Patrick Leclercq, réagit vivement à ces accusations qu'il qualifie d'« insinuations perfides ».
Le 31, dans un entretien au Figaro, le prince Rainier affirme sa volonté de « renégocier » les traités qui lient Monaco à la France et indique que « la principauté entend retrouver sa pleine souveraineté ».