10 décembre 2023
Belgique. Marche contre l’antisémitisme
Environ quatre mille personnes, selon la police, dont de nombreuses personnalités, participent à Bruxelles à la marche contre l’antisémitisme. Organisée à l’appel du Comité de coordination des organisations juives de Belgique (CCOJB), du Forum der Joodse Organisaties (FJO) et de la Ligue belge contre l’antisémitisme (LBCA), celle-ci répond à la recrudescence des incidents antisémites en Europe, particulièrement depuis l’attaque d’Israël par le Hamas en octobre. Une partie des manifestants préfère dénoncer plus largement le racisme. Des représentants de tous les partis, notamment de l’extrême droite, sont présents, à l’exception du Vlaams Belang, qui tient son congrès le même jour, et du Parti du travail de Belgique (PTB), qui estime « difficile de marcher aux côtés de ceux-là qui nous voient, avec les socialistes et les Ecolo, comme des partis qui répandent l’antisémitisme, notamment parce que nous prenons position dans la guerre à Gaza et la responsabilité d’Israël ». Joël Rubinfeld, président de la LBCA et principal organisateur de la marche, réputé ultrasioniste et proche de l’extrême droite, avait mis en cause le PTB, le PS et Ecolo dans des messages sur les réseaux sociaux. La Charte de la démocratie, à laquelle le Parti socialiste, Ecolo, le Mouvement réformateur, DéFI et les Engagés ont réaffirmé leur engagement en mai 2022, engage ses signataires à « refuser de participer à toute manifestation, événement, activité auxquels ces formations [d’extrême droite] ou leurs mandataires, candidats et militants participeraient ».