10 juin-15 juillet 2007
Belgique. Défaite de la coalition sortante aux élections parlementaires
Le 10, les résultats des élections législatives et sénatoriales marquent la défaite de la coalition sortante formée par les libéraux et les socialistes, et aggravent la complexité de l'échiquier politique national. Conformément aux sondages, le Parti chrétien-démocrate flamand d'Yves Leterme, ministre-président de Flandre, arrive en tête après huit années passées dans l'opposition. Il obtient 18,51 p. 100 des suffrages et 30 élus sur 150 à la Chambre des représentants (+ 8 par rapport au scrutin du 18 mai 2003), 19,42 p. 100 et 9 sièges sur 40 au Sénat. Toujours du côté flamand, la liste Libéraux et démocrates du Premier ministre sortant Guy Verhofstadt est en recul avec 11,83 p. 100 des voix et 18 sièges (— 7) à la Chambre et 12,40 et 5 sièges au Sénat. Il en va de même pour le Parti socialiste néerlandophone, son allié, avec respectivement 10,26 p. 100 des suffrages et 14 députés (— 9), 10,04 p. 100 et 4 sénateurs. Tous deux sont devancés par la liste d'extrême droite du Vlaams Belang qui maintient ses résultats: 11,99 p. 100 des voix et 17 élus (— 1) à la Chambre, 11,88 p. 100 et 5 élus au Sénat. Issue d'une scission du Parti libéral, la Liste Dedecker, formation populiste emmenée par le sénateur de ce nom, réussit sa première participation à des élections fédérales, avec 4,03 p. 100 des voix et 5 élus à la Chambre, 3,64 p. 100 et 1 élu au Sénat. Il en est de même des Verts flamands (Groen) qui, avec 4 p. 100 des suffrages et 4 députés (+ 4) font leur retour à la Chambre, obtenant aux sénatoriales 3,64 p. 100 des voix et 1 siège. Du côté wallon, les deux membres de la coalition sortante, le Mouvement réformateur (libéral) du vice-Premier ministre Didier Reynders, et le Parti socialiste du ministre-président de Wallonie Elio Di Rupo, sont tous deux en recul : 12,52 p. 100 des suffrages et 23 élus (— 1) à la Chambre, 12,31 p. 100 des voix et 6 élus au Sénat pour le premier; 10,86 p. 100 des voix et 20 députés (— 5), 12,80 p. 100 et 6 sénateurs pour le second. Tirent profit de ce recul les démocrates-chrétiens du Centre démocrate humaniste – 6,06 p. 100 des voix et 10 députés (+ 2); 5,90 p. 100 et 2 sénateurs – et le parti Écolo – 5,10 p. 100 des voix et 8 députés (+ 4); 5,82 p. 100 et 2 sénateurs. Le Front national, d'extrême droite, se maintient avec 1,97 p. 100 des suffrages et 1 élu à la Chambre, 2,27 p. 100 et 1 élu au Sénat.
Le 15 juillet, le roi Albert II demande à Yves Leterme de former le nouveau gouvernement. Celui-ci a défendu, au cours de la campagne électorale, son projet de réforme constitutionnelle visant à transférer de nouveaux pouvoirs aux régions.