10 mai-3 juin 1988
Danemark. Élections législatives anticipées
Le 10, 3,9 millions d'électeurs sont appelés, pour la seconde fois en huit mois, à élire les cent soixante-dix-neuf membres du Folketing (Assemblée nationale danoise). Ces élections anticipées font suite à la dissolution de la Chambre, le 19 avril, par le chef du gouvernement minoritaire de centre droit, Poul Schlüter, après le vote, par l'opposition de gauche et les radicaux, d'une résolution qui, selon le Premier ministre, remettait en cause l'appartenance du pays à l'O.T.A.N. Fait inhabituel, la campagne a essentiellement porté sur des questions de politique extérieure. À l'issue du scrutin, la coalition sortante (conservateurs, libéraux, chrétiens populaires, centristes démocrates), au pouvoir depuis 1982, conserve ses 70 sièges, malgré une perte de 3 sièges pour le Parti conservateur du Premier ministre (35), exactement compensée par les progrès du Parti libéral (22). L'opposition social-démocrate (55) et socialiste populaire (24) maintient à peu près ses positions. Le fait le plus marquant du scrutin est la progression du Parti du progrès (extrême droite), qui, avec 9 p. 100 des voix (+ 4,2 p. 100), remporte 16 sièges (+ 7).
Le 20, le Premier ministre sortant est chargé de dégager une majorité.
Le 31, après dix jours de laborieuses tractations, Poul Schlüter se voit officiellement confier la tâche de former le gouvernement.
Le 3 juin, le cabinet constitué par Poul Schlüter est rendu public. La nouvelle coalition comprend les conservateurs et les libéraux, auxquels sont venus se joindre les radicaux. Elle ne dispose que de 67 sièges au Parlement et devra donc, selon les cas, rechercher une majorité en obtenant soit l'appui de l'extrême droite, soit celui des sociaux-démocrates.