10 septembre 2021
France. Mise en examen de l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn
La Cour de justice de la République (CJR) met en examen l’ancienne ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn pour « mise en danger de la vie d’autrui », en lien avec sa gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19. Celle-ci est également placée sous le statut de témoin assisté pour le chef d’« abstention volontaire de combattre un sinistre ». Saisie de milliers de plaintes dont seize ont été jugées recevables, la CJR enquête depuis juillet 2020 sur ce sujet. Alors que, jusqu’à sa démission du ministère en février 2020, Agnès Buzyn jugeait « très faibles » les risques de propagation du coronavirus dans la population, elle avait déclaré au quotidien Le Monde, en mars de la même année : « Quand j’ai quitté le ministère, je pleurais parce que je savais que la vague du tsunami était devant nous. » Elle avait alors affirmé avoir averti le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Édouard Philippe dès janvier, estimant d’ailleurs que les élections municipales – auxquelles elle participait à Paris – ne pouvaient pas se tenir. Cette mise en examen suscite de vifs commentaires sur la responsabilité de l’action politique en temps de crise.