11-13 janvier 1988
États-Unis - France. Indemnisation des victimes de l'« Amoco-Cadiz »
Le 11, le juge fédéral Frank McGarr du tribunal de Chicago décide le montant des dommages et intérêts dus aux communes bretonnes sinistrées après le naufrage, le 16 mars 1978, de l'Amoco-Cadiz, ainsi qu'à l'État français qui les a secourues. Le juge McGarr, à qui le dossier a été confié en 1982, avait attribué, le 18 avril 1984, toute la responsabilité des dégâts à la société américaine Standard Oil of Indiana, dont la filiale Amoco Transport Company était propriétaire du navire. La société Amoco, qui a succédé à la Standard Oil of Indiana, est condamnée à verser 468 millions de francs aux plaignants, dont les quatre cinquièmes à l'État français. Ce jugement est contesté à la fois par Amoco mais aussi par les communes bretonnes qui, tout en se félicitant que pour la première fois un « pollueur des mers » ait été lourdement sanctionné, regrettent de n'avoir obtenu qu'à peine 12 p. 100 des 600 millions de francs demandés. Les deux parties font appel, tandis que François Mitterrand déclare en Conseil des ministres, le 13, que « le montant des indemnités apparaît peu conforme à l'étendue du désastre ».