11-14 juin 1989
France. Élections provinciales en Nouvelle-Calédonie
Le 11, quatre cent-trente candidats regroupés en vingt listes briguent les cinquante-quatre sièges des trois assemblées des provinces du Nord, du Sud et des îles Loyauté qui forment le Congrès du territoire, conformément au statut approuvé par le référendum du 6 novembre 1988. Au terme d'une calme journée électorale, les indépendantistes obtiennent la majorité absolue dans les provinces du Nord (11 sièges pour le F.L.N.K.S., 4 pour le R.P.C.R. de Jacques Lafleur) et des îles Loyauté (4 sièges pour le F.L.N.K.S., 1 pour le L.K.S. socialiste, 2 pour le R.P.C.R.), tandis que dans la province du Sud (région de Nouméa), où neuf listes concurrençaient le R.P.C.R. dans son fief, ce dernier obtient vingt et un des trente-deux sièges, contre quatre au F.N.L.K.S. et trois au Front national. Globalement, les mouvements signataires des accords de Matignon sont largement majoritaires, puisqu'ils disposent au Congrès du territoire de quarante-sept sièges (27 R.P.C.R., 19 F.N.L.K.S. et 1 L.K.S.) sur cinquante-quatre, le mouvement de Jacques Lafleur ratant d'un seul siège la majorité absolue.
Le 14, commentant ces résultats devant le conseil des ministres, François Mitterrand estime que les accords de Matignon de juin 1988 ont ainsi reçu un « sacre populaire ».