11-16 avril 1988
Italie. Installation du gouvernement De Mita dans un climat de violence
Le 11, un mois après la démission de Giovanni Goria, son successeur désigné, Ciriaco De Mita, secrétaire général de la Démocratie chrétienne (D.C.), obtient l'accord des quatre autres composantes de la coalition sortante (Partis socialiste, républicain, social-démocrate et libéral) sur son programme de gouvernement, le quarante-huitième de l'après-guerre.
Le 13, le nouveau cabinet prête serment. Sur les trente-deux membres, la moitié sont démocrates-chrétiens et dix sont socialistes. Deux grands ministères ne changent pas de titulaire : les Affaires étrangères, confiées à Giulio Andreotti (D.C.), et la Défense, que conserve le libéral Valerio Zanone.
Le 14, à Naples, l'explosion d'une voiture piégée devant un cercle fréquenté par des militaires américains fait cinq morts et seize blessés.
Le 15, la justice italienne lance un mandat d'arrêt international contre l'un des chefs de l'Armée rouge japonaise, Junzo Okudaira, soupçonné d'être l'auteur de l'attentat de Naples.
Le 16, un des principaux conseillers du nouveau Premier ministre, Roberto Ruffilli, professeur à l'université de Bologne, est tué de plusieurs coups de feu à son domicile de Forli par un commando du Parti communiste combattant, groupe se réclamant des Brigades rouges.