11-16 avril 2018
Inde. Émotion à la suite de deux affaires de viol
Le 11, l’enquête sur le viol d’une fille de seize ans, commis en juin 2017 dans l’État de l’Uttar Pradesh, et impliquant un parlementaire du Parti du peuple indien (BJP) au pouvoir, est transmise aux autorités judiciaires fédérales, sous la pression de l’opposition et des organisations de défense des droits de l’homme, après avoir été étouffée pendant dix mois par la police et les autorités nationalistes locales.
Le 16 s’ouvre le procès de huit hommes, dont quatre policiers, – tous hindous – accusés d’avoir enlevé, drogué, séquestré, violé et tué une fillette musulmane de huit ans, Asifa Bano, à Kathua (Jammu-et-Cachemire), en janvier. La publication des détails de l’affaire, la semaine précédente, a suscité une vive émotion dans le pays. La police indique que cet acte visait à forcer la communauté de bergers des Bakarwals à quitter la région à majorité hindoue où ils s’étaient installés. Depuis l’arrestation des suspects en mars, des extrémistes hindous réclament leur libération. Deux ministres régionaux membres du BJP qui avaient participé aux manifestations de soutien aux accusés, ont été contraints de démissionner. Par ailleurs, de nombreux rassemblements ont dénoncé les violences faites aux femmes.