11-18 mars 1997
France. Tournée du président Jacques Chirac en Amérique latine
Le 11, Jacques Chirac, accompagné de plusieurs chefs d'entreprise, entame par le Brésil un voyage de huit jours en Amérique latine au cours duquel, à quelques semaines de la visite de Bill Clinton dans cette même région, il défend sa vision d'un monde multipolaire. Avant son départ de France, il avait mis en garde le sous-continent américain contre la tentation de « s'enfermer dans une intégration régionale exclusive », visant ainsi les pressions exercées par les États-Unis en faveur d'une extension du grand marché américain. À Brasilia, il propose l'organisation, « dès la fin de 1998 », d'un sommet des chefs d'État latino-américains et européens.
Le 13, Jacques Chirac fait étape en Uruguay, où il dénonce « les tentations de l'unilatéralisme », allusion implicite à la loi Helms-Burton adoptée par les États-Unis en mars 1996 et aux sanctions que celle-ci prévoit à l'encontre des sociétés étrangères commerçant avec Cuba.
Les 14 et 15, en Bolivie, prenant le contre-pied de la position américaine, le président français reconnaît le principe de la « coresponsabilité » des pays producteurs et des pays consommateurs dans le problème de la drogue et prône une « réponse globale » à ce fléau.
Du 16 au 18, Jacques Chirac achève sa tournée par l'Argentine, où il est confronté, comme au Brésil, aux critiques relatives au déséquilibre des relations économiques bilatérales, alors que l'accord-cadre signé à la fin de 1995 entre l'Union européenne et le Mercosur prévoit, à terme, une libéralisation complète des échanges.