11-18 mars 2018
Chine. Adoption d’une série d’amendements constitutionnels
Le 11, l’Assemblée nationale populaire (ANP) réunie en session annuelle adopte les amendements à la Constitution présentés en février, dont celui prévoyant la suppression de la limitation du nombre de mandats à la tête de l’État. Un autre amendement inscrit dans la Constitution, à l’article 1er, le « rôle dirigeant du Parti communiste comme la caractéristique la plus fondamentale du socialisme aux couleurs chinoises ». Sur les deux mille neuf cent soixante-quatre députés présents, seuls deux votent contre et trois s’abstiennent.
Le 17, l’ANP réélit Xi Jinping à la présidence, à l’unanimité, et Wang Qishan à la vice-présidence. Responsable de la lutte anticorruption à partir de novembre 2012, à la tête de la Commission centrale pour l’inspection disciplinaire du Parti communiste, ce dernier a fait condamner deux cent cinquante cadres de haut rang, ainsi que deux millions d’agents subalternes.
Le 18, l’ANP élit Yang Xiaodu à la direction de la Commission nationale de supervision, nouvelle institution créée par amendement constitutionnel. Dotée d’un statut supérieur à celui de la Cour suprême, la nouvelle commission élargit à l’ensemble des fonctionnaires le champ d’action de la police anticorruption.