11-18 septembre 1997
Royaume-Uni. Succès des référendums sur l'autonomie en Écosse et au pays de Galles
Le 11, les Écossais approuvent par référendum, à 74,3 p. 100, la création d'un Parlement régional et acceptent, à 63,5 p. 100, que celui-ci soit doté de pouvoirs, limités, en matière fiscale. Le taux de participation est supérieur à 60 p. 100. Le Parti travailliste du Premier ministre Tony Blair, le Parti national écossais – indépendantiste – et le Parti libéral-démocrate étaient favorables à cette « dévolution » de pouvoirs à laquelle le Parti conservateur s'opposait. Succédant au Parlement aboli en 1707 à la suite de l'union entre l'Écosse et l'Angleterre, cette chambre de cent vingt-neuf membres doit être élue en 1999 et entrer en fonctions en l'an 2000. Un exécutif propre sera responsable devant ce Parlement qui gérera le budget de la région à la place du ministère des Affaires écossaises.
Le 18, les Gallois se prononcent à leur tour, à 50,3 p. 100 seulement, en faveur de l'institution d'un Parlement local de soixante membres, dépourvu de pouvoir législatif et financier. Le Plaid Cymru – nationaliste – y était favorable, en plus du Parti travailliste. Le taux de participation est à peine supérieur à 50 p. 100. En mars 1979, une précédente consultation par référendum sur l'autonomie de l'Écosse et du pays de Galles avait abouti à un rejet, encore plus marqué dans la seconde région que dans la première. Ces référendums constituent la première étape des réformes constitutionnelles engagées par le gouvernement de Tony Blair.