11-19 décembre 2007
Réactions du système financier à la crise des « subprimes »
Le 11, la Réserve fédérale américaine (Fed) annonce la baisse d'un quart de point, à 4,25 p. 100, de son principal taux directeur. Il s'agit de la troisième baisse consécutive en comptant celle de septembre. Cette mesure est destinée à éviter une contraction du crédit à la suite de la crise des prêts hypothécaires américains à risque – les subprimes – qui a éclaté au cours de l'été. Elle est jugée insuffisante par les milieux financiers.
Le 12, la Fed, la Banque centrale européenne, la Banque nationale suisse, la Banque d'Angleterre et la Banque du Canada adoptent conjointement des mesures techniques qui visent à garantir l'offre de crédits aux entreprises et aux particuliers. Le coût de la crise des subprimes, qui affecte l'ensemble du système bancaire mondial, est à présent estimé à quelque 2 000 milliards de dollars. C'est la première fois, depuis la crise consécutive aux attentats du 11 septembre 2001, que les grandes banques centrales mènent une telle opération concertée.
Le 19, China Investment Corporation, le fonds chinois qui, en mai, avait acquis une participation dans le fonds d'investissement américain Blackstone, annonce l'injection de 5 milliards de dollars dans la banque américaine Morgan Stanley, entrant ainsi à hauteur de 9,9 p. 100 dans le capital de cette dernière. En novembre, Abu Dhabi Investment Authority, le fonds d'investissement souverain de l'émirat, avait renfloué Citigroup, la première banque américaine et mondiale, également fragilisée par la crise des subprimes, en achetant à terme 4,9 p. 100 de son capital pour 7,5 milliards de dollars.