11-19 juin 1985
C.E.E.. Adhésion de l'Espagne et du Portugal et veto de la R.F.A. à propos de la baisse du prix des céréales
Le 11, à Luxembourg, les discussions des ministres de l'Agriculture de la C.E.E. reprennent, qui ont pour but de fixer les derniers prix de la campagne 1985-1986. Pour tenter d'amener le ministre allemand Ignaz Kiechle, qui s'oppose à la baisse de 1,8 p. 100 des prix des céréales proposée par la Commission, à composer, le commissaire compétent, Frans Andriessen, propose un vote.
Le 12, Ignaz Kiechle invoque l'article 2 du compromis de Luxembourg du 30 janvier 1966, élaboré en son temps à la demande du général de Gaulle, qui prévoit un droit de veto pour une question mettant en jeu des « intérêts très importants ».
Le 12, à Lisbonne, puis à Madrid, ont lieu les cérémonies officielles de signature des traités d'adhésion du Portugal et de l'Espagne à la C.E.E. Cette double adhésion, décidée à la fin de mars au Conseil européen de Bruxelles après des négociations entamées dès 1977, doit entrer en vigueur le 1er janvier 1986 ; elle devra auparavant être ratifiée par les Parlements nationaux ou par référendum.
Le 13, le ministre allemand, tout en affirmant être prêt à accepter une baisse de 1 p. 100 du prix des céréales (au lieu de 0,9 p. 100 auparavant), maintient son veto.
Le 19, en attendant un accord, la Commission décide de baisser unilatéralement de 1,8 p. 100 les prix du colza et des céréales, celui du blé dur restant inchangé. Cette « décision de gestion », justifiée par la nécessité d'assurer le fonctionnement du Marché commun agricole, est vivement critiquée en R.F.A.