11-20 septembre 2017
Guatemala. Manifestations hostiles au président Jimmy Morales
Le 11, le Parlement rejette la demande du parquet général et de la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala (CICIG) de lever l’immunité du président Jimmy Morales qui est soupçonné de financement illégal de sa campagne pour l’élection présidentielle d’octobre 2015. La CICIG est une organisation indépendante créée en décembre 2006 sous l’égide de l’ONU et chargée d’assister le pays dans la lutte contre le crime organisé et la corruption. En août, Jimmy Morales avait ordonné l’expulsion du président de la CICIG, Iván Velásquez Gómez, lorsque celui-ci avait introduit sa demande de levée de l’immunité présidentielle. La Cour constitutionnelle avait aussitôt mis son veto à la décision du chef de l’État. Plusieurs ministres et hauts fonctionnaires avaient annoncé leur démission.
Le 13, le Parlement adopte en urgence, à une large majorité, un projet de loi de réforme du Code pénal qui prévoit notamment que les dirigeants de partis politiques ne peuvent pas être poursuivis en cas de financement illégal de leur formation. La procureure générale Thelma Aldana dénonce ces votes qui provoquent aussitôt des manifestations populaires.
Le 15, jour de la fête nationale de l’indépendance, alors que les manifestants assiègent le Parlement, les députés acceptent d’annuler le vote de la réforme.
Le 20, environ cent cinquante mille manifestants à travers le pays réclament la démission de Jimmy Morales, ainsi que des réformes de la vie politique.