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11-21 février 2021

Iran - États-Unis. Accord temporaire entre Téhéran et l’AIEA

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Le 11, Téhéran lance la production d’uranium métal, ce qui représente une étape supplémentaire vers la réalisation d’une arme nucléaire. Depuis mai 2019, l’Iran s’affranchit progressivement des obligations fixées par l’accord de Vienne de juillet 2015. En janvier notamment, il a repris l’enrichissement à 20 % de son uranium, en application d’une loi adoptée en décembre 2020.

Le 15, les autorités iraniennes annoncent leur intention de limiter l’accès des inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à certains de leurs sites nucléaires à partir du 23, comme prévu par la loi de décembre 2020. Téhéran conditionne son respect de l’accord nucléaire à la levée totale des sanctions américaines et au maintien des conditions initiales du texte. Washington exige le retour de Téhéran dans l’accord comme préalable au retour des États-Unis – qui s’en sont retirés en mai 2018 – et souhaite actualiser le contenu du texte, afin notamment de prendre en compte le programme balistique et l’influence régionale de l’Iran.

Le 18, le secrétaire d’État américain et les ministres des Affaires étrangères des trois pays européens signataires de l’accord de Vienne – la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni – publient un communiqué commun évoquant un retour conjoint de Téhéran et de Washington dans l’accord.

Le 18 également, les États-Unis informent le Conseil de sécurité qu’ils reviennent sur la procédure de snapback engagée par l’ancien président Donald Trump en septembre 2020, qui visait à rétablir les sanctions imposées à l’Iran par l’ONU et levées à la suite de la signature de l’accord de Vienne.

Le 21, le gouvernement iranien et l’AIEA concluent un accord « temporaire » qui prévoit la poursuite pendant trois mois de la surveillance des activités nucléaires iraniennes par l’agence.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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