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11-21 juin 2013

Grèce. Fermeture de la Radio-Télévision publique grecque

Le 11, le gouvernement d'Antonis Samaras fait couper les émetteurs de la Radio-Télévision grecque (E.R.T.). Le porte-parole du gouvernement et ministre de l'Information Simos Kedikoglou justifie cette décision en évoquant « un cas d'absence exceptionnel de transparence et des dépenses incroyables », ajoutant qu'« au moment où l'on impose au peuple grec des sacrifices, il n'est plus question d'épargner les vaches sacrées ». Il annonce la création d'une nouvelle structure audiovisuelle publique, plus réduite. Cette décision intervient alors que les négociations ont repris avec la « troïka » – Commission européenne, Banque centrale européenne et F.M.I. – sur les coupes dans les dépenses publiques. Des milliers de personnes se rassemblent aussitôt devant les locaux de l'E.R.T. à Athènes. Le P.A.S.O.K. et la Gauche démocratique, membres de la coalition gouvernementale, condamnent la fermeture de l'E.R.T., tandis que Syriza, l'opposition de gauche radicale, dénonce un « coup d'État ».

Le 13, l'Union européenne « prend acte » de la fermeture de l'E.R.T., tandis que les centrales syndicales grecques appellent à une grève générale de vingt-quatre heures.

Le 14, Antonis Samaras annonce le redémarrage partiel de l'E.R.T.

Le 17, le Conseil d'État ordonne la réouverture de l'E.R.T. sans s'opposer à sa fermeture à terme.

Le 21, la Gauche démocratique annonce son retrait du gouvernement, en l'absence d'accord au sein de la coalition sur la réouverture de l'E.R.T.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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