11-21 mai 2008
Afrique du Sud. Vague de violences xénophobes à Johannesburg
À partir du 11, les étrangers vivant dans les bidonvilles qui entourent Johannesburg font l'objet de violences meurtrières exercées de la part de la population. La plupart des victimes sont des travailleurs clandestins venus du Zimbabwe, du Malawi et du Mozambique, accusés par les habitants les plus pauvres de la capitale de causer tous les maux – chômage, délinquance, manque de logements – dont ils souffrent.
Le 17, les violences gagnent le centre-ville.
Le 19, le président Thabo Mbeki condamne les violences dans un communiqué que l'opposition juge trop tardif.
Le 21, alors que le bilan s'élève à une quarantaine de morts et à environ seize mille sans-abri, le gouvernement annonce l'intervention de l'armée dans les townships. Les jours suivants, la situation se calme à Johannesburg, tandis que les violences gagnent d'autres régions du pays.