11-21 octobre 2024
France. Négociations pour la vente d'une filiale de Sanofi.
Le 11, le groupe pharmaceutique français Sanofi annonce avoir entamé des négociations pour la vente d’une « participation de contrôle de 50 % dans Opella » au fonds d’investissement américain CD&R. Opella, la division santé grand public du groupe commercialise entre autres le Doliprane, le médicament le plus vendu en France. Plusieurs dizaines de députés de tous bords appellent le gouvernement à bloquer cette vente, au nom de la « souveraineté française » en matière de santé.
Le 14, le ministre de l'Économie Antoine Armand affirme que le siège d'Opella « doit rester en France » Il annonce le lendemain devant l'Assemblée nationale la possibilité d'une entrée de l'État au capital d'Opella.
Le 17, une grève reconductible à l’appel de deux syndicats de Sanofi, la CGT et la CFDT, commence dans plusieurs sites du groupe. Les syndicats s’opposent à la possible cession de 50 % du capital d’Opella et s’inquiètent des conséquences pour les onze mille salariés de la filiale dans le monde. Deux jours de grève, le 22 et le 29, suivront.
Le 21, Sanofi annonce être entré en négociations exclusives avec CD&R. Un accord tripartite entre Sanofi, CD&R et l'État est conclu. L'État obtient des garanties sur le maintien de la production, des emplois et du siège d'Opella en France. Selon cet accord, l'État, via Bpifrance, la banque publique d’investissement, participera au capital d’Opella.