11-23 juin 1984
Liban. Investiture du gouvernement Karamé et nouveau plan de sécurité pour Beyrouth
Le 11, en raison d'affrontements entre milices rivales, de très violents bombardements atteignent les quartiers est et ouest de Beyrouth : au moins cent vingt personnes sont tuées et trois cents blessées. Ces combats ont lieu pour faire pression sur les députés qui débattent sur le programme politique du « gouvernement d'union nationale » formé à la fin d'avril par Rachid Karamé.
Le 12, le gouvernement Karamé obtient l'investiture du Parlement, assortie de « pouvoirs exceptionnels » qui lui permettront d'amender ou d'abroger les décrets-lois édictés par son prédécesseur en 1982 et 1983. Mais Rachid Karamé n'a pas obtenu, comme il le souhaitait, les « pleins pouvoirs » pour réformer les institutions.
Le 18, Abdelhalim Khaddam, vice-président syrien, se rend à Beyrouth. Après plusieurs heures d'entretiens avec les différentes parties en présence, il annonce qu'il est parvenu à un « accord » avec ses interlocuteurs.
Le 23, le plan de restructuration de l'armée libanaise est adopté par le gouvernement. Le général Michel Aoun est nommé commandant en chef (le camp chrétien a obtenu que ce commandement soit toujours confié à un maronite). D'autre part, le gouvernement approuve un nouveau plan de sécurité pour Beyrouth et sa banlieue. Il prévoit la suppression de la ligne de démarcation entre l'est et l'ouest de la capitale, le rétablissement de l'activité du port et de l'aéroport, et le retrait des armes.