11-24 février 2002
France. Déclaration de candidature à l'élection présidentielle de Jacques Chirac et de Lionel Jospin
Le 11, Jacques Chirac annonce sa candidature à l'élection présidentielle d'avril-mai. Le président sortant affirme: « Ce qui m'anime, c'est la passion. » Il déclare vouloir mettre son « expérience » au service d'une France qu'il veut « sûre, ouverte, généreuse ».
Le 19, le discours prononcé par le président-candidat à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise) confirme son intention de placer les questions de sécurité en tête des thèmes de sa campagne électorale, position adoptée dès son discours du 14 juillet 2001. Il déclare que « le sentiment d'insécurité qui se propage finit par imprimer sa marque à toute la vie en société »; il prône l'application du principe de l'« impunité zéro »: « Aucune infraction, aussi légère soit-elle, ne doit plus être laissée sans réponse. » Il propose également la création d'un ministère chargé de la sécurité intérieure.
Le 20, à l'issue de la dernière séance des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le Premier ministre, Lionel Jospin, adresse une « lettre » aux Français dans laquelle il annonce, à son tour, sa candidature à l'élection présidentielle. Il affirme son intention de « restaurer l'esprit de responsabilité » et de « présider autrement », et prend « cinq engagements » en faveur d'« une France active », « sûre », « juste », « moderne » et « forte ». Les sondages placent le président et le Premier ministre à égalité dans les intentions de vote au second tour de l'élection présidentielle.
Le 21, Lionel Jospin déclare au journal de 20 heures de France 2 que son projet « n'est pas un projet socialiste », mais « une synthèse de [...] la modernité ».
Le 23 se tient à Toulouse la première convention nationale de l'Union en mouvement (U.E.M.) qui, depuis avril 2001, sur une initiative de l'Élysée, rassemble les partisans du président Chirac. Ces derniers présentent les « 24 engagements pour 2002-2007 », programme du président-candidat, qui prévoit notamment une diminution de l'impôt sur le revenu d'un tiers en cinq ans. François Bayrou, chef de file de l'U.D.F. et candidat à l'élection présidentielle, vient à Toulouse exprimer son hostilité à la création d'un « parti du président », position qu'il partage avec Alain Madelin (D.L.), lui aussi candidat.
Le 24, le congrès extraordinaire du P.S. entérine la candidature de Lionel Jospin qui fustige les « deux ans de présidence infidèle [et les] cinq ans de présidence passive » du septennat de Jacques Chirac.