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11-24 juillet 1996

Bosnie-Herzégovine. Retrait de Radovan Karadzić de la vie politique

Le 11, le Tribunal pénal international (T.P.I.) de La Haye sur l'ex-Yougoslavie délivre un mandat d'arrêt international contre Radovan Karadzić et Ratko Mladić, respectivement chef politique et chef militaire des Serbes de Bosnie, dont il a établi la responsabilité dans les crimes commis durant la guerre, notamment lors de la conquête de l'enclave musulmane de Srebrenica, en juillet 1995. Le 8, le procureur du T.P.I. avait mis en cause Belgrade pour l'aide apportée aux deux hommes inculpés de crimes contre l'humanité.

Le 19, l'émissaire américain Richard Holbrooke, en tournée dans l'ex-Yougoslavie en vue de relancer le plan de paix, annonce depuis Belgrade que Radovan Karadzić démissionne de son poste de président de la « République serbe de Bosnie » et se retire de la vie politique. Aleksa Buha doit lui succéder à la tête du Parti démocratique serbe.

Le 24, le nouvel administrateur européen de la ville de Mostar, le Britannique Martin Garrod, menace de quitter la ville si les Croates persistent à ne pas reconnaître le résultat des élections municipales du 30 juin. La liste du maire bosniaque l'avait emporté sur celle du maire croate séparatiste – deux municipalités régissaient jusqu'alors la ville divisée par la guerre. Il s'agissait du premier scrutin de l'après-guerre en Bosnie, où des élections législatives sont prévues pour septembre.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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