11-24 septembre 1998
Lesotho. Intervention de l'Afrique du Sud pour rétablir l'ordre
Le 11, un groupe de jeunes officiers proches de l'opposition se mutine afin de protester contre l'utilisation des forces armées dans le maintien de l'ordre. Depuis les élections législatives de mai, que le Congrès du Lesotho pour la démocratie, au pouvoir, a remportées avec 79 élus sur 80, l'opposition dénonce des fraudes massives. La tension s'est accrue en août avec la mort de plusieurs manifestants.
Le 17, une commission spéciale, chargée par la Communauté de développement de l'Afrique australe (S.A.D.C.) d'examiner les conditions de déroulement du scrutin de mai, conclut à l'existence d'« irrégularités » qui ne justifient toutefois pas, à ses yeux, l'annulation des élections.
Le 22, devant l'échec des tentatives de dialogue, des troupes d'Afrique du Sud et du Botswana interviennent dans le royaume, à la demande du Premier ministre Pakalitha Mosisili et sous l'égide de la S.A.D.C., afin d'y restaurer l'ordre. Elles rencontrent une forte résistance de la part des forces armées, dans leur majorité favorables à l'opposition.
Le 24, à l'issue de deux jours d'affrontements et de pillages, les troupes d'intervention contrôlent Maseru, la capitale, que les insurgés ont fuie. Une autorité transitoire, présidée par l'ambassadeur d'Afrique du Sud, est mise en place.