11-25 février 2016
Union européenne. Divisions sur le traitement de la crise migratoire.
Le 11, l’OTAN répond à la demande de l’Allemagne, de la Grèce et de la Turquie en annonçant sa participation à des missions d’information et de surveillance dans le cadre de la lutte contre les réseaux de passeurs actifs en mer Égée.
Le 13, le Premier ministre français Manuel Valls, en visite à Munich, affirme dans un entretien accordé à la presse que la politique migratoire allemande, « qui était temporairement justifiée, n’est pas tenable dans la durée ».
Le 15, les dirigeants du groupe de Visegrad – Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie – réunis à Prague exhortent l’Union européenne à soutenir les efforts de la Macédoine et de la Bulgarie pour contrôler leurs frontières.
Le 17, l’Autriche, jusqu’alors en accord avec l’Allemagne sur le traitement de la crise migratoire, annonce sa décision de ne plus enregistrer que quatre-vingts demandeurs d’asile par jour, tout en limitant le nombre de migrants en transit. Vienne avait annoncé la veille le renforcement des contrôles à ses frontières méridionales. Bruxelles dénonce cette décision contraire au droit communautaire et au droit international sur l’asile, redoutant l’« effet domino » que celle-ci risque d’engendrer en amont, dans les pays des Balkans, alors que les migrants continuent d’affluer depuis la Turquie.
Le 21, la Macédoine exige la présentation de papiers à l’entrée sur son territoire et en interdit l’accès aux migrants afghans – les plus nombreux après les syriens. Elle déclare appliquer un accord sur l’enregistrement des migrants conclu le 18 à Zagreb avec les polices d’Autriche, de Serbie, de Croatie et de Slovénie.
Le 24, les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères de l’Autriche et de neuf pays des Balkans – Bulgarie, Croatie et Slovénie, membres de l’Union, et Albanie, Bosnie, Kosovo, Macédoine Monténégro et Serbie, non membres –, réunis à Vienne, réaffirment leur position en faveur du filtrage des migrants, en l’absence de représentants de Bruxelles, de Berlin et d’Athènes.
Le 25, la Grèce – où quelque vingt mille migrants s’entassent dans des camps – dénonce la politique migratoire de l’Autriche et rappelle son ambassadeur à Vienne.