11-26 janvier 2018
France. Mouvement de protestation des surveillants de prison
Le 11, un détenu djihadiste blesse légèrement à l’arme blanche trois surveillants du centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais).
Le 15, tandis que le directeur du centre de Vendin-le-Vieil démissionne, un mouvement national de blocage des prisons est engagé à l’appel des syndicats de surveillants UFAP-UNSA Justice – majoritaire –, FO Pénitentiaire et CGT Pénitentiaire. Ceux-ci dénoncent l’insécurité à laquelle sont exposés les surveillants, en raison notamment de la hausse du nombre de détenus islamistes radicalisés. FO y ajoute des revendications salariales et statutaires.
Le 16, le directeur de l’administration pénitentiaire ouvre des négociations avec l’UFAP-UNSA et la CGT sur les questions de sécurité et d’effectifs. Les opérations de blocage se poursuivent.
Le 23, les syndicats rompent les négociations désormais menées par la ministre de la Justice Nicole Belloubet, et que FO avait rejointes.
Le 24, Nicole Belloubet réclame des sanctions contre les surveillants grévistes – ils ne disposent pas du droit de grève.
Le 26, l’UFAP-UNSA se dit prêt à signer l’accord proposé par la chancellerie, que FO et la CGT ont rejeté la veille. Le texte prévoit la création de mille cent postes de surveillants supplémentaires d’ici 2021, l’augmentation de diverses primes, la fourniture d’équipements de sécurité et une meilleure prise en charge des détenus islamistes radicalisés. Le mouvement cesse dans les jours suivants.